Le soleil est dans une phase d’activité maximale, comme en témoigne l’aurore boréale spectaculaire du 11 mai. Juin est aussi le moi du solstice d’été.

Image du Soleil prise en septembre 2023.

Le Soleil, notre étoile, a un diamètre de 1,4 millions de Km. Il est tellement lourd, que son champ gravitationnel retient toutes les planètes, astéroïdes et comètes qui lui tournent autour. Il tourne sur lui-même en 25 jours à l’équateur, plus rapidement que ses régions polaires qui mettent 36 jours pour faire un tour complet. Il met 223 millions d’années pour faire un tour complet autour du centre de la Voie Lactée et se déplace à une vitesse de 720’000 Km/h, prenant avec lui tout le système solaire.

La partie la plus chaude du Soleil est son noyau où il fait 15 millions de degrés. A la surface, la photosphère, il fait 5’500 °C, mais dans la Corona (« l’atmosphère supérieure du Soleil) il fait jusqu’à 2 millions de degrés. Bien qu’il soit grand et chaud, le Soleil est une étoile de type « naine jaune » (plus d’info sur les étoiles).

Le jour le plus long de l’année:

Cette année le « solstice d’été » aura lieu le 20 juin 2024 (à 22h51). C’est le plus long jour de l’année dans l’hémisphère Nord, et le plus court au Sud. Cette différence s’explique par l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport à son orbite (23.5°). Lors du solstice d’été, la Terre atteint, dans son voyage annuel autour du Soleil, le point où l’hémisphère Nord se trouve le plus incliné vers le Soleil. A partir de ce moment, l’hémisphère Nord se détourne du Soleil jusqu’au solstice d’hivers, qui aura lieu le 21 décembre à 10h19 cette année. C’est aussi ce qui cause le changement de saisons, qui résultent de la variation de qu’un point de la Terre reçoit du Soleil. Ainsi, en été la Terre est orientée de telle sorte que notre hémisphère est plus directement éclairée par le Soleil.

Activité et taches solaires:

La surface du Soleil présente des taches qui se forment dans la photosphère, et sont des régions un peu plus « froides » que cette dernière. Elles mesurent entre 1’600 et 161’000 Km et peuvent exister de quelques jours à plusieurs mois. Le nombre de taches solaires semble corréler avec l’activité solaire, qui varie selon un cycle de 11 ans. Le dernier cycle (25ème depuis le début des observations) a commencé en 2019 et devrait arriver au maximum en 2025. Durant les périodes de maximum le nombre de taches augmente, elles sont plus proches de l’équateur solaire et l’on observe des éruptions solaires plus importantes, parfois avec des éjections de masse coronale. L’énergie énorme et le grand nombre de particules émises par ces éjections de masse coronale peuvent créer des aurores boréales (et australes) et interférer avec les satellites, le GPS, la radio et les réseaux électriques.

Ci-dessous, quelques images de taches et filaments solaires (les filaments sont des éruptions solaire vues de face).

Il est possible de voir les taches solaire du moment sur les images capturées par les téléscopes du National Solar Observatory. Ci-dessous, une image prise par le NSO le 13 Mai. On voit bien les taches solaires, les filaments et protubérences solaires, et à droite une grande projection qui est l’éjection de masse coronale qui a donné lieu à l’aurore boréale du 11 mai visible en Suisse.

Il est aussi possible de suivre l’activité solaire sur le site Spaceweather.com.

Aurores boréales:

Les aurores se forment quand des particules solaires interagissent avec la haute atmosphère dans les régions polaires. C’est le champ magnétique de la Terre qui guide les particules chargées vers les pôles. La forme du champ magnétique terrestre crée deux anneaux au-dessus des pôles magnétiques Nord et Sud, comme illustré ci-dessous. 

Lien vers le “Space weather prediction center”.

Ce phénomène donne lieu à des spectacles fascinants. Une éruption solaire particulièrement puissante dans la première quinzaine de mai a causé une aurore visible en Suisse le 11 mai, alors qu’en général il faut aller dans les pays nordiques pour les observer.

Aurore boréale au Col des Mosses. Image par Chrisitine Jolliet

Aurore vue de La Forclaz. Image par Armand Lugrin

Aurore au-dessus de la Suisse. Image par Jens Roecker (jens-roecker.com)

Aurore au-dessus de Lüderenalp (Emmental). Image par Rafael Schlegel (link)

Aurore vue de La Forclaz. Images par Florence Corbaz

Grâce aux telescopes spaciaux, les astronomes ont aussi observé des “aurores boréales” dans l’atmosphère d’autres planètes du système solaire comme Jupiter et Saturne.

Un peu de lecture:

  1. Les secrets du Soleil. Miho Janvier. Editions Alisio, leduc, 2023. ISBN: 978-2-37935-392-5.
  2. Les aurores polaires – Histoire de l’étude scientifique des aurores polaires (lien)